Pin

(Pinus)

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mars 2003
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avril 2003
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mai 2003
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mars 2003
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juillet 2003
pin laricio de Corse
rue des Champarts
juillet 2003
pin weymouth
bd du 1ermai
juillet 2003

 

Description :

Pinus est le genre de la famille des pinacées qui compte le plus d'espèces: il y en a environ 120. Il s'agit d'arbres dont le développement et le port sont très variés, mais qui sont tous caractérisés par des aiguilles pointues, longues ou courtes, réunies en groupes de 2, 3, 4 ou 5. Les pins sont des plantes monoïques, c'est-à-dire dont les fleurs mâles et femelles sont portées par le même pied. L'inflorescence femelle ou cône, une fois la fécondation accomplie, mûrit en deux (rarement trois) ans. Après la formation des graines et l'ouverture, le cône peut tomber ou rester sur l'arbre. S'il ne s'ouvre qu'après un certain délai à partir de sa maturation, il est considéré comme un cône indéhiscent ou tardif. Les graines sont souvent ailées, ce qui facilite leur dissémination et l'extension de l'aire de distribution.

Le pin parasol

Le pin parasol, pin pignon ou pinier (Pinus pinea), connu en philatélie comme emblème de la péninsule italienne, a été cultivé et répandu à une époque très ancienne, mais l'on peut admettre son origine méditérranéenne.

D'un gris-brun foncé à l'extérieur, l'écorce est d'un rouge-orange clair à l'intérieur. Chez les individus adultes, elle est divisée en grandes plaques rhomboïdales. Haut de 25 m, le pin parasol a un tronc droit et nu sur les deux tiers inférieurs mais qui se ramifie en haut pour former une couronne aplatie caractéristique. Les aiguilles, d'un vert vif, sont longues de 8 à 10 cm et groupées par 2 dans une gaine basale. Les fleurs mâles sont réunies en chatons et produisent de grandes quantités de pollen, qu'on qualifie parfois de «pluie de soufre». Les fleurs femelles sont vertes, avec des nuances de rose. Les cônes, grands, brièvement pédonculés, compacts et lourds, ont des écailles d'un brun rougeâtre luisant qui se terminent par un écusson pyramidal muni d'une saillie centrale. Les graines ont une enveloppe dure et foncée. Il est planté pour l'ornement et pour ses graines comestibles, pignons, utilisées en cuisine.

Le pin maritime

Le pin maritime ou pin des Landes (Pinus pinaster) est originaire de la Méditerranée occidentale et des côtes atlantiques de l'Europe. Jeune, ce conifère a une ramure pyramidale qui devient plus ou moins étalée mais jamais aplatie. Haut de 40 m, il a un tronc droit ou un peu incurvé. L'écorce, épaisse même chez les individus jeunes, est d'un brun violacé et se détache en plaques. Les aiguilles, robustes, pouvant mesurer jusqu'à 20 cm de long, et droites ou légèrement recourbées, sont groupées par deux dans une gaine longue de 2,5 cm et sont beaucoup plus denses à l'extrémité des rameaux. Les cônes, d'une forme allongée lorsqu'ils sont fermés, sont droits ou légèrement courbes et groupés par deux, ou plus, autour du rameau. Les écailles dont ils sont constitués sont rhomboïdo-pyramidales, carénées transversalement et munies d'une saillie droite. Les graines ovales, aplaties, sont longues de 8 à 10 mm, noires d'un côté et gris taché de l'autre. Il est planté pour la production de résine et l'exploitation du bois.

Le pin d'Alep

Originaire du bassin méditerranéen, le pin d'Alep (Pinus halepensis) est un conifère de taille moyenne (20 m). Le tronc est tordu et la ramure est clairsemée et irrégulière, avec des branches verticillées et irrégulières, lisses et fragiles. L'écorce, gris cendré, devient par la suite brun rougeâtre: elles est fissurée et crevassée. Les aiguilles, groupées par 2 (rarement 3), sont minces, non rigides, et longues de 5 à 10 cm. D'un vert clair, elles sont réunies en touffes à l'extrémité des rameaux. Les cônes, longs de 8 à 12 cm, brièvement pédonculés et légèrement repliés, sont luisants, jaunâtres ou brun rougeâtre et formés d'écailles à écusson presque plat. Il s'agit d'une espèce méditerranéenne, cultivée et largement diffusée depuis l'Antiquité: son aire de distribution primitive est par conséquent difficile à déterminer. Il supporte bien l'aridité et les températures élevées: il aime une lumière violente et s'accommode des sols calcaires du littoral.

Le pin sylvestre

S'élevant à 30 m, le pin sylvestre (Pinus sylvestris ) est un conifère originaire d'Eurasie. Son écorce caractéristique permet de le distinguer assez facilement des autres pins: à la partie inférieure du tronc elle est d'un gris-brun plus ou moins sombre et se fissure en plaques irrégulières, alors qu'à la partie supérieure du tronc, sur les branches, et chez les plantes jeunes, sa coloration est rouge vif ou orange et elle s'écaille en lames fines. La ramure, d'un vert-gris et clairsemée, est pyramidale puis arrondie, mais s'aplatit chez les exemplaires isolés. Les aiguilles, raides, piquantes, et longues de 4 à 8 cm, sont groupées par deux et tordues en hélice. Les cônes sont pédonculés, d'une forme assez variable, symétriques ou légèrement obliques à maturité et d'un gris-brun opaque. Longs de 3 à 8 cm, ils sont formés d'écailles qui se terminent par un écusson pyramidal généralement plat et parfois prolongé par un éperon.

Quelques autres epèces

Les espèces de pins les plus répandues sont: le pin griffith (Pinus griffithii), à longues feuilles fines, originaire d'Asie, cultivé pour l'ornement; le pin de montagne (Pinus montana), des montagnes d'Europe; le pin laricio (Pinus laricio, ou Pinus nigra laricio) de Corse et d'Italie, utilisé pour les reboisements et pour l'ornement.

En savoir plus sur le pin

Extraits littéraires :

Le pin des Landes (Théophile Gautier)

On ne voit en passant par les Landes désertes,
Vrai Sahara français, poudré de sable blanc,
Surgir de l'herbe sèche et des flaques d'eaux vertes
D'autre arbre que le pin avec sa plaie au flanc,

Car, pour lui dérober ses larmes de résine,
L'homme, avare bourreau de la création,
Qui ne vit qu'aux dépens de ceux qu'il assassine,
Dans son tronc douloureux ouvre un large sillon !

Sans regretter son sang qui coule goutte à goutte,
Le pin verse son baume et sa sève qui bout,
Et se tient toujours droit sur le bord de la route,
Comme un soldat blessé qui veut mourir debout.

Le poète est ainsi dans les Landes du monde ;
Lorsqu'il est sans blessure, il garde son trésor.
Il faut qu'il ait au cœur une entaille profonde
Pour épancher ses vers, divines larmes d'or !

                     Espana.   Théophile Gautier